Juste avant la frappe

Tous les segments du corps (tête, buste, hanches) sont alignés vers la balle placée devant le nombril. Seul le bras droit bouge. La tête tourne donc légèrement plus de profil pour passer de la balle vers la zone d’impact. L’épaule droite est  en extension (adduction) pendant l’impact car c’est l’épaule par adduction qui donne la direction de la frappe et la rotation interne, le lift. C’est à ce moment que l’accélération de la raquette va se faire par pronation (par élasticité inverse de la supination lors du déclenchement de la frappe) puis rotation autour du coude, corps pratiquement à l’arrêt.

Les autres joueurs, avec un bras fléchi, gardent d’un bloc les épaules et le buste (le 8 ne s’étire qu’après la frappe)  alors que chez RF le 8 s’étire pendant la frappe.

Visualiser la zone d’impact (à l’aide du bras gauche) et quand la balle s’en approche, déclencher le mouvement. 

La frappe se fait de côté, face au plexus et non pas face au filet comme les épaules pour permettre au coude de s’arrêter (ne pas tirer le bras libre en arrière).

Approcher la balle avec l' »oeil de la raquette » et le tamis sous le niveau de cette balle pour pouvoir utiliser efficacement la déviation du poignet à l’impact. Cela se fait tout seul si le poignet est en extension et qu’on déclenche par la hanche. Juste avant l’impact, la raquette forme une flèche (arrow) vers la balle avec le poignet en extension et déviation ulnaire. La raquette doit impacter la balle légèrement en arrière de la main pour garantir un contact solide et le plus long possible (quelques ms supplémentaires).

 

Quand le coude droit décélère face au plexus, il y a transfert de toute l’énergie du corps dans l’avant bras. Un peu comme le skieur nautique accélère quand le bateau change de trajectoire brutalement.  Il y a à la fois :

• une pronation (par élasticité inverse de la supination),

• et une déviation radiale du poignet par inertie et relâchement comme un effet marteau sur la balle.

• un transfert par adduction de l’épaule.

L’énergie linéaire devient circulaire. Avoir l’impression que l’avant bras est élastique et passer avec la raquette devant le bras.

Remarque : travail sur relâchement de la  main à l’impact. Une fois le mouvement maîtrisé, serrer la main à l’impact pour optimiser le transfert d’énergie mais garder le poignet souple… pas facile mais c’est la clé du succès.

Attention : avoir l’impression que juste avant l’impact, la raquette est en retard sur la main et que c’est la rotation du bras qui ramène le tamis à l’horizontale (garder le poignet en extension). Le coude ne peut à la fois plus avancer ni remonter sans rotation interne.

La pronation et l’inertie de la raquette (nécessaire pour la stabilité de la frappe à l’impact)  font remonter le coude (après l’impact), tout cela dans un mouvement passif. Les épaules tournent donc par avancée de l’épaule droite et non par « tirage du bras gauche » comme on le voit trop souvent en club.

Le bras gauche reste devant par symétrie et complètement relâché type un zombie, et le corps reste aligné avec la balle.

La tête et le regard sont fixes pour regarder l’impact de la raquette sur la balle.  De plus, la tête participe à la décélération du buste et elle reste alignée naturellement avec l’accélération du corps (vers la balle). Le CG avance légèrement vers la trajectoire de la balle et cela se traduit par une légère glissade de la jambe arrière lors de la frappe (comme pour le revers).

On a eu l’impression de remplacer la main gauche par la main droite et que le bras droit passe devant le buste.

Le contact avec la balle ne dure que 5ms. Cela va trop vite pour pouvoir contrôler et observer ce qui se passe et c’est même contre productif pour gérer son relâchement. Astuce : se concentrer sur la décélération du coude et constater la raquette tourner autour par relâchement du poignet après l’impact, cela va stabiliser en plus la tête.

Il y a une différence entre la trajectoire du bras, de la raquette et celle de la balle. Ces angles vont créer le lift plus ou moins prononcée (voir photos ci-dessous). Néanmoins, la raquette est pratiquement tamis vertical à l’impact.